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Jo Wedin & Jean Felzine

Jo Wedin & Jean Felzine

‘PIQUE-NIQUE’

SORTIE LE 03 NOVEMBRE 2017 

 A(t)MONE/ Wagram

(Glam Pop)

En 2015 sort le premier EP auto-produit de ce duo de songwriters franco-suédois, où la guitare de Jean Felzine, nerveuse et expressive répond à la voix de Jo Wedin, très pure, aux accents de soul blanche. Deux titres sont remarqués : Idiot, gros slow en forme de séance d’humiliation et Les hommes (ne sont plus des hommes), disco-funk- caraïbes au texte mordant.

Leur premier album réalisé par Etienne Caylou donne une vision plus nette de leur talent singulier. L’ouverture Chanter, baiser, boire et manger aux accents rocksteady, est un hymne hédoniste en surface (son refrain chanté à tue-tête), mais une lovesong désabusée en profondeur (« Il ne va pas très loin mon programme/Je n’offre pas le salut à ton âme/Rien que des peines un peu partagées/Chanter, baiser, boire et manger »). Elle a valeur de note d’intention pour l’album : un disque de pure pop, généreux, varié et sexy, plein de chœurs, de refrains et de d’accroches de guitare, mais aux textes surprenants, plus drôles ou risqués qu’il n’y paraît, à l’image de l’autre hymne de l’album, le dépressif Un jour de plus un jour de moins.

Au menu de ce Pique-Nique aux allures de best of, un vrai catalogue de sentiments humains, et féminins en particulier, incarnés par Jo à tour de chanson avec juste ce qu’il faut d’accent suédois. Envie (une Femme de chambre hitchcockienne qui menace sa patronne sur fond de guitares surf) ; ennui (le très glam-rock Ne fume jamais au lit), érotomanie (le calypso Je t’aurai) ; nymphomanie et sexe en plein air (Les eaux claires), et même une chanson sur la chirurgie esthétique

(Nez, lèvres et menton). Une variété de thèmes qui répond à celle d’ar- rangements aux influences multiples : soul, pop, caraïbes … et toujours ces belles harmonies à deux voix.

Ils reprennent à leur façon le fameux After Laughter (Comes Tears), perle soul de Wendy Rene. « Après les rires viennent les larmes », ils le savent et le mettent en scène : la meilleure pop, des Ronettes à Abba, s’est toujours jouée de ce grand écart. Dans Le jeu qui clôt le disque, les deux chanteurs jouent avec leurs rôles – ces clichés de blonde sexy et de brun ténébreux – et décrivent toutes les étapes d’une relation d’un soir, ou d’une vie, on ne sait pas trop. Ça ressemble autant à une parade amoureuse qu’à une marche funèbre. Tout l’art du duo est là-dedans.